La date limite pour soumettre les projets est le 24 octobre 2021 à minuit (fuseau horaire d’Europe Centrale).
Les projets seront examinés par le Secrétariat, puis le Comité d’experts de la Fondation qui fournira ses recommandations fin février 2022. Le Conseil de fondation prendra une décision finale durant le mois de mars 2022. Les projets ne pourront donc démarrer qu’à partir du mois d’avril ou mai 2022.
Critères d’éligibilité conservation des arbres menacés
Pour chaque appel à projets, les critères d’éligibilité énumérés ci-dessous doivent être respectés:
Espèces
Seuls les projets ayant pour objectif l’amélioration de l’état de conservation d’une ou plusieurs espèces d’arbres globalement menacées selon la Liste rouge de l’UICN sont éligibles. Les espèces « menacées » incluent celles qui sont listées comme Vulnérable (VU), En danger (EN) ou En danger critique (CR) sur la Liste rouge des espèces menacées de l’UICN. Les postulants doivent donc vérifier le statut des espèces qu’ils proposent de cibler à travers leurs projets sur www.iucnredlist.org de manière à s’assurer que leurs candidatures seront éligibles. Si l’espèce est considérée comme menacée mais pas encore publiée sur la liste rouge de l’UICN, les informations nécessaires doivent être fournies. La priorité sera donnée aux projets ciblant les espèces En danger critique et En danger. Les projets ciblant les espèces listées Vulnérables seront acceptés dans le cas où des investissements immédiats sont nécessaires pour éviter des déclins rapides.
On entend par arbre des espèces végétales présentant un tronc unique d’au moins 2 mètres de hauteur.
Les espèces d’arbres menacées doivent être les principales espèces cibles des projets mais les projets qui proposeront un impact positif sur d’autres espèces menacées et les habitats associés seront privilégiés (bénéfices collatéraux). La Fondation privilégie les actions d’importance mondiale (espèces globalement menacées) par rapport aux enjeux locaux.
Dans le cas où le statut de l’espèce sur la Liste rouge de l’UICN est obsolète ou nécessite une mise à jour, les espèces cibles doivent faire l’objet d’une réévaluation en collaboration avec l’équipe de Botanic Gardens Conservation International (BGCI) en charge du Global Tree Assessment.
Régions géographique
Type de projet pour la conservation des arbres menacés
Les projets doivent mettre en œuvre des mesures de conservation concrètes sur le terrain. Les projets peuvent couvrir une période allant jusqu’à 3 ans.
Les informations nécessaires doivent être fournies pour permettre de répondre aux questions suivantes :
- Le porteur de projet a-t-il l’expérience et les connaissances nécessaires ?
- Le projet prend-il en compte l’expérience acquise sur le site proposé ou dans une autre région ?
- Les espèces cibles nécessitent-elles d’être replantées ou existe-t-il une régénération naturelle suffisante ?
- Le projet permet-il de réduire les menaces les plus importantes pesant sur les espèces cibles ?
- Le projet risque-t-il d’impacter négativement d’autres espèces ?
- La diversité génétique des plantules élevées en pépinière est-elle suffisante ?
- Quel est le taux de survie attendue des plantations ?
- L’impact environnemental du projet est-il raisonnable (équipe et infrastructures près du site…) ?
- Quelle est la vision à long terme : 10-30 ans (une fois que les nouveaux arbres ont atteint la maturité)?
Tous les projets doivent respecter les principes énoncés dans la récente revue scientifique “Ten golden rules for reforestation to optimize carbon sequestration, biodiversity recovery and livelihood benefits” (Di Sacco et al., 2021) :
(1) Protéger d’abord la forêt existante;
(2) Travailler ensemble (en impliquant toutes les parties prenantes);
(3) Viser à maximiser la récupération de l’ensemble de la biodiversité pour atteindre des objectifs multiples (piégeage du carbone, services écosystémiques et avantages socio-économiques);
(4) Sélectionner les zones appropriées pour la restauration;
(5) Utiliser la régénération naturelle dans la mesure du possible;
(6) Sélectionner minutieusement les espèces ciblées pour maximiser la biodiversité ;
(7) Utiliser du matériel végétal résilient (semences, sauvageons, ou autres tissues avec une variabilité génétique et une provenance appropriées);
(8) Planifier à l’avance les infrastructures nécessaires, la capacité et l’approvisionnement en semences ;
(9) Apprendre en mettant en pratique (en utilisant une approche de gestion adaptative) ;
(10) Assurer la durabilité économique du projet.
Budget
La Fondation privilégie les actions de conservation dont le coût est raisonnable par rapport aux activités proposées. Le rapport coûts / bénéfices sera un critère important dans la sélection des projets. Les coûts de structure devront être limités et les fonds dépensés de façon préférentielle à l’endroit où les activités de terrain sont mises en œuvre. Les coûts de structure devront être limités et les frais de gestion (overheads) seront plafonnés à 10% du budget. Le budget doit être soumis en dollars US ou canadiens, euros, livres sterling ou francs suisses.
Co-financement
Evaluation
Les projets devront inclure des indicateurs spécifiques (KPIs) mesurables et vérifiables permettant d’en évaluer la mise en œuvre et l’impact sur le terrain. En outre, la Fondation a développé un cadre de suivi et d’évaluation qui lui permet d’évaluer son impact au niveau global (voir document en annexe); chaque projet devra présenter des indicateurs spécifiques (avec valeurs cibles) alignés sur les indicateurs globaux utilisés et expliquer la vision à long terme (10 à 30 ans ; une fois que les nouveaux arbres ont atteint la maturité).
Au moins un des indicateurs proposés devra quantifier une action directe au niveau de l’espèce (ou des espèces) cible(s). Des représentants de la Fondation pourront être amenés à se rendre sur le site des projets pour en évaluer la rigueur et l’impact.
Coordination avec les projet existant et d’autres donateurs
La Fondation souhaite s’assurer que les actions qu’elle finance soient bien coordonnées avec celles d’autres donateurs œuvrant dans la même zone. Pour ce faire, le Secrétariat entretiendra des contacts avec d’autres donateurs et les propositions de projets devront indiquer clairement la nature des cofinancements (donateurs et montants). Les résultats des actions de conservation passées devront être indiqués. En outre le site internet de la fondation doit être consulté par les porteurs de projets afin d’identifier d’éventuelles synergies avec des projets existant et ciblant des espèces, pays ou types d’écosystèmes similaires. Une articulation claire avec les efforts en cours soutenus par la Fondation est demandée.
Partenaires
Les bénéficiaires doivent donner à la Fondation l’assurance qu’ils ont toutes les autorisations légales pour travailler dans la zone du projet proposé. Les projets incluant un partenariat avec une ou des organisations locales ou nationales seront privilégiés.
Un lien avec les Groupes de spécialistes pertinents de la Commission de la sauvegarde des espèces de l’UICN est souhaité (voir la liste sur la page web du SSC group Plants & Fungi).
Ressources utiles
La conservation des d’arbres menacés nécessite des compétences et des techniques spécifiques auxquels il est souhaitable de faire référence. La Fondation recommande vivement d’utiliser les sources d’informations et les conseils pratiques disponibles tels que ceux que l’on trouve dans de nombreuses langues sur les sites internet de la Global Trees Campaign, de la Society for Ecological Restoration ou encore de l’UICN (Guidelines for Species Conservation Planning, the Red List process; Guidelines for invasive species planning and management on islands) .
Ces ressources devraient vous aider à répondre à des problématiques clés pour votre projet, par exemple, comment collecter les semences, comment les stocker et les faire germer, comment concevoir et gérer une pépinière, comment réintroduire des arbres menacés dans la nature, comment élaborer un plan de suivi des espèces d’arbres menacées, etc…